Daisuké et Michiyo s’aiment, jusqu’à, peut-être, que folie s’ensuive. Mais cet amour n’appartient plus à la première jeunesse. Daisuké, trentenaire célibataire, entretenu par sa riche famille, est pressé de se marier dans l’intérêt du clan familial. En effet, son père voudrait se retirer des affaires une fois que son petit-fils, âgé de 15 ans, sera suffisamment mûr pour succéder à son propre père, frère aîné de
Daisuké. Ce dernier, jusque-là héritier en réserve, en tant que fils cadet, perdra alors sa position familiale au cours de cette alternance des générations. D’autre part, Michiyo, l’épouse du meilleur ami de Daisuké, est une femme malade, qui vit dans les regrets de la perte de son enfant, qui souffre des dettes de son mari. Le couple, marié par l’entremise de Daisuké trois ans auparavant, entretient une relation plutôt froide. Depuis l’époque où elle était jeune fille, Michiyo aimait Daisuké, lequel, de son côté, se montrait relativement indifférent. A présent en revanche, alors qu’il est lui-même à un tournant crucial de sa vie, Daisuké s’intéresse à Michiyo plongée dans la misère, pour laquelle il est l’unique recours. La réalité de leur amour ne fait aucun doute, cependant elle est conditionnée par leur situation respective, et au fond, ce que l’un et l’autre souhaitent et espèrent, c’est reproduire leur passé au travers d’un
roman d’amour innocent, propre au temps de la toute première jeunesse, et peut-être imaginent-ils le vivre en échange, ou en compensation, de leur vie présente.